« L’âge d’or » — Première exposition solo.

L’art de rue s’est de plus en plus démoc­ra­tisé au cours des décen­nies passées. Du pas­sant lais­sant un mes­sage spon­tané dans l’e­space pub­lic au graf­feur con­fir­mé qui laisse son nom sur une fresque élaborée, il a pris des formes de plus en plus var­iées.

Depuis 2010, le tra­vail du col­lec­tif “Mur­mure”, emmené par Paul Ressen­court et Simon Roché, repose sur la con­tem­pla­tion de l’e­space urbain et la mise en valeur (ou par­fois la cri­tique bien­veil­lante) des inter­ven­tions qui cou­vrent les murs de la ville. Par l’ap­po­si­tion de per­son­nages réal­isés en dessin à l’échelle, le mes­sage sous-jacent se trou­ve mod­i­fié. Dis­posés avec le souci du réal­isme, les œuvres créent des scènes sin­gulières aux sig­ni­fi­ca­tions ouvertes. Ces inter­ven­tions per­me­t­tent au spec­ta­teur de pro­jeter sa pro­pre vision de l’his­toire qu’elles racon­tent tout comme son évo­lu­tion par­tic­i­pa­tive.

Pour sa pre­mière expo­si­tion en galerie, inti­t­ulée « l’âge d’or », le col­lec­tif a choisi de partager son regard sur la poésie urbaine soulignée par leurs pro­jets « L’enfance de l’art » et « Old school ». Racon­ter les sin­gu­lar­ités de l’espace urbain. En présen­tant des dessins orig­in­aux et des con­stats aus­si var­iés dans leurs formes que le sont les inter­ven­tions urbaines, les deux artistes retra­cent le par­cours de leur démarche ou mode opéra­toire. Du dessin orig­inel au con­stat pho­tographique, leur tra­vail est racon­té au tra­vers de tech­niques mixtes aus­si var­iées qu’est l’art de rue.

Mur­mure apporte une dimen­sion humaine par le partage de leur vécu et par la sen­si­bil­ité éphémère de l’oeu­vre tout en les instal­lant dans une tem­po­ral­ité grâce au témoignage de leur dégra­da­tion, grâce, sur les réseaux soci­aux. Le spec­ta­teur est invité à une forme d’ac­tivisme bien­veil­lant, d’éveil à la beauté de l’e­space urbain et des graf­fi­tis qu’il ren­ferme.

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Le Cabinet d’amateur

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